élonger

élonger [ elɔ̃ʒe ] v. tr. <conjug. : 3>

• eslongier fin XII^e; de é- et long

1 ♦ Vx Allonger.

2 ♦ Mod. Mar. Étendre tout au long (un câble, une chaîne, un cordage).

● élonger verbe transitif (de long) Allonger un câble, l'étendre, l'étirer dans le sens de la longueur. Longer une côte, un navire, l'approcher par le flanc. ● élonger (difficultés) verbe transitif (de long) Conjugaison Comme longer. Le g devient -ge- devant a et o : j'élonge, nous élongeons ; il élongea.

⇒ÉLONGER, verbe trans.

A.— MAR. Aller le long de, longer à petite distance. Élonger un bâtiment, une côte, un quai. Le « Cashmere » en ce moment-là élongeait la grosse tour ronde immergée (HUGO, Travaill. mer, 1866, p. 450).

B.— Étendre en longueur, allonger.

1. MAR. Élonger un câble, un cordage. Le déployer, l'étendre sur toute sa longueur. Et on élonge déjà sur le sol les câbles de procession, gros comme des jambes de brahme (LOTI, Inde sans Anglais, 1903, p. 161).

♦ Élonger une ancre. ,,La faire porter et mouiller par une embarcation`` (SOÉ-DUP. 1906). Une ancre à jet est élongée dans le milieu de la baie pour faciliter cette manœuvre (DUMONT D'URVILLE, Voy. Pôle Sud, t. 4, 1842, p. 49).

2. Rare (dans la lang. non spécialisée). Étirer, distendre. Sa belle tête de fétiche, ornée aux oreilles de ces énormes soebangs en argent massif qui étirent vers le cou les lobes, élongés par le poids (MORAND, Rococo, 1933, p. 132).

Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1. a) Fin XII^e s. eslongier « allonger » (Moniage Guillaume, éd. W. Cloetta, 6526); b) 1797 mar. « étendre (un câble) dans le sens de la longueur » (Voy. La Pérouse, t. 2, p. 149); 2. 1704 mar. « venir, aller le long de » (Trév.). Sans doute dér. de long (préf. é-; dés. -er); en a. fr., il y a alternance des formes eslongier et esloigner (cf. T.-L.). Fréq. abs. littér. :6. Bbg. LA LANDELLE (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 300.

élonger [elɔ̃ʒe] v. tr. [CONJUG. bouger.]

ÉTYM. Fin XII^e; de é-, long, et suff. verbal.

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1 Vx ou littér. Allonger. ⇒ Augmenter. — Pron. Se distendre, s'allonger.

1 En pinçant avec deux doigts un fragment de ces délicates enveloppes et en ramenant lentement sa main à lui, le jeune homme créait un lien extensible pareil aux fils de la Vierge qui, à l'époque du renouveau, s'élongent dans les bois.

Raymond Roussel, Impressions d'Afrique, p. 4.

♦ Au p. p. || « Une sorte de double courbe dont le balancement élongé et calme était un plaisir sans bornes » (J.-M. G. Le Clézio, la Fièvre, p. 120).

2 (1797). Mar. Étendre tout au long (un câble, une chaîne, un cordage…). || Élonger une amarre, en faire porter le bout à l'endroit où on doit la fixer. || Élonger une ancre, la faire porter à l'endroit voulu.

2 Les hommes, debout autour de l'énorme paquet de cordages qui allait suivre, se mettaient à quatre, à six, pour le dérouler, l'élonger à bout de bras, donner du mou, à temps.

Roger Vercel, Remorques, p. 89.

3 (1704). Mar. Rare. Longer. || Élonger le rivage, le quai.

3 Le San Jurjo élongea lentement le quai et jeta ses amarres.

P. Mac Orlan, la Bandera, IV, p. 44.

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DÉR. 2. Élongation, élongis.

Encyclopédie Universelle. 2012.